Intervention de Lounes Adjroud sur le dispositif “Toutes culottées” lors de la séance plénière du Conseil départemental du 22 décembre 2023

Premièrement, je vais lever tout suspens (j’ai vu pendant la suspension que le compte X de la majorité se félicitait de nos votes), nous voterons pour cette délibération visant à octroyer une subvention de 992 500€ en faveur de l’Institut des Hauts-de-Seine afin de financer le dispositif « Toutes culottées ». 

Nous souhaitons encore une fois saluer, ici en séance plénière, le travail effectué par l’Institut des Hauts-de-Seine, sous la direction de Mme. Bénédicte de KERPRIGENT, avec des dispositifs qui « vont vers » : 

• Vers les séniors avec Giga séniors, Juvéniors, sourires d’été ou sourires de Noël ; 
• Vers les femmes avec l’école française des femmes, le bus santé ou Juste Elles ;
• Et vers les jeunes avec Giga la vie, Giga sourires et plus particulièrement sur ce dispositif, « Toutes culottées », qui prévoit la distribution de 15 000 culottes menstruelles à l’ensemble des collègiennes de la 5è à la 3è, pour la première édition, ainsi que l’animation d’ateliers de prévention par des professionnels de santé.

Ainsi, à partir de 2024, avec l’extension aux 6è et l’inclusion de tous les collèges du département, ce seront plus de 37000 collégiennes qui en bénéficieront. 

Ce dispositif répond à trois impératifs : 

Le premier est sociétal. Il vient lever un tabou sur les règles qui pèse sur des jeunes filles qui se retrouvent souvent peu accompagnées dans ce moment particulier de la vie d’une femme. N’osant parfois pas demander à leurs parents de leur acheter des protections menstruelles. Lors de nos échanges avec les infirmières et infirmiers des collèges de nombreux témoignages sont venus confirmer ce problème. 

Le second est de santé publique. En effet, de nombreuses associations ou collectifs ont pointé les risques, notamment de chocs sceptiques, ou même la présence de perturbateurs endocriniens dans la composition des protections hygiéniques invasives. 

Le troisième est économique et écologique. Le déploiement et la pédagogie autour des culottes menstruelles, qui ont une durée de vie allant de 3 à 4 ans, offrent une alternative aux protections hygiéniques jetables qui se révèlent être un coût supplémentaire, s’ajoutant à d’autres, pesant sur les femmes. 

Enfin, je conclurais, avec une grande satisfaction, en saluant la volonté d’étendre ce dispositif aux jeunes garçons en septembre 2024 (je crois) afin de les inclure dans ce parcours de sensibilisation au respect du corps des femmes, à l’établissement de relations saines entre filles et garçons, entre femmes et hommes. C’était, lors de la première édition, le principal point d’amélioration que nous avions soulevé.  Nous souhaitons donc une longue vie à ce dispositif dont le Département garanti, ici, le financement sur 2024 et 2025.

Retrouvez la compte rendu de la séance ICI.