Privatisation de la restauration scolaire : en 2021, la qualité n’a pas été au rendez-vous dans les assiettes des collégien·nes
Intervention de Lounes Adjroud lors de la séance plénière du conseil départemental du 16 décembre 2022.
Monsieur le Président, Chers collègues,
Je trouve ce rapport particulièrement intéressant pour deux raisons.
La première est que malgré une rentabilité au rendez-vous et un chiffre d’affaire en hausse, nous ne pouvons que regretter certains choix d’Elior, notamment pour ce qui est de la qualité de certains produits comme les viandes où il encore trop souvent fait appel à des produits pré-préparés, dits de 5ème gamme.
Sur un plan écologique, nous pouvons également regretter une baisse du tri et du traitement des biodéchets, qui ne sont pas revenus au niveau de ce qui était avec la crise sanitaire.
Dans un second temps, il est intéressant de regarder la note attribuée par les services du département, dont je salue le travail, dans le cadre des audits quotidiens de performance. Celle-ci plafonne à 6,9/10…décevant lorsque l’on sait que l’on parle de la nourriture qui est servie à nos enfants. Cette note décevante, n’a malheureusement pas empêché notre Assemblée de reconduire Elior dans ces missions en avril dernier.
La réalité de terrain nous montre que nous avions eu raison de nous opposer à la privatisation totale de la restauration scolaire, désormais confiée à Elior et à Sodexo. Vous le savez, depuis la rentrée scolaire les dysfonctionnements dans nos collèges ne cessent de se répéter :
- Problèmes de quantités servies mais aussi problèmes de quantités prévues. Ainsi, le 10 novembre dernier, jour de grève, il manquait 60 repas au collège Paul Eluard de Châtillon
- Problème de qualité des plats proposés. À plusieurs reprise j’ai pu constater que beaucoup de collégiens ne mangeaient pas ce qui était proposé et se limitaient à la consommation de pain et des desserts.
Je sais que Mme Léandri est particulièrement vigilante à ces dysfonctionnements et j’espère que le département saura trouver les bons arguments pour les faire réduire à leur part la plus congrue et que peut-être, un jour, les cuisines des collèges rouvriront.