Un « retour à l’équilibre » injuste et dangereux
La position du groupe Ecologistes & Socialistes suivant le discours du Premier ministre, M. François Bayrou, en date du 15 juillet 2025.
L’Etat, par la voix du Premier ministre, M. François Bayrou, ce mardi 15 juillet, réclame à présent 5,3 Milliards d’Euros aux collectivités locales, afin de combler le déficit créé par les cadeaux fiscaux aux grandes fortunes et aux grandes entreprises depuis 2017.
Ce nouveau tour de vis budgétaire vient clôturer une période d’appauvrissement systématique des collectivités, pour qui l’exercice de leurs compétences obligatoires, en particulier en matière de solidarités, devient de plus en plus difficile.
Nous déplorons toutes les conséquences de cette politique assumée par l’Etat de mise sous tutelle budgétaire des collectivités. Car en plus de contribuer financièrement à la réduction du déficit de l’Etat, les collectivités, « premières de cordée » du service public sur le terrain, devront également faire face à l’urgence sociale qui découlera des autres mesures proposées par M. Bayrou dans son discours du 15 juillet.
Une « année blanche » aurait en effet un fort impact négatif sur le pouvoir d’achat des Altoséquanais et des Altoséquanaises, et nous anticipons une précarisation accrue. Les prestations sociales, comme les minima sociaux, les allocations logement ou familiales, touchent principalement les très bas revenus. Geler ces aides, c’est donc impacter les plus modestes en premier lieu. A cela s’ajoutera l’impact financier de conditions encore restreintes dans la prise en charge par la Sécurité Sociale des affections de longue durée (ALD) ainsi que le doublement des plafonds des franchises médicales et des participations forfaitaires.
Mais alors que les besoins grandiront, nous assisterons à un accès dégradé aux services publics : non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois, suppression de près de 3 000 postes, absence de revalorisation salariale dans la fonction publique
Et pourtant d’autres choix sont possibles. Un rééquilibrage fiscal plus juste et ciblé pourrait préserver et les services publics et le pouvoir d’achat des habitantes et habitants de notre territoire. Nous, élus de terrain, appelons donc le gouvernement à revoir sa copie !