Renforçons les moyens de lutte contre les violences sexuelles et intrafamiliales 

Tribune d’Astrid Brobecker parue dans le numéro de mars-avril 2023 du bi-mensuel Hauts-de-Seine Magazine. 

Comme dans tous les départements, on assiste à l’explosion des violences sexuelles et intrafamiliales. Malgré des annonces fortes du Président de la République, les moyens ne sont pas là. Nous ne pouvons rester insensibles et inactifs face à ce renoncement étatique.  

Les services des solidarités territoriales, dont les équipes sont néanmoins en sous-effectif, sont un atout dans la lutte contre ces violences et permettent un véritable maillage territorial avec les associations (Femmes Victimes de Violences, l’Escale, l’AFED 92, l’ADAVIP 92 et SOS femmes alternative (Centre Flora Tristan). Le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles à Nanterre et à Clamart, permet aux victimes de connaître les différents dispositifs. A Nanterre, la Maison des Femmes, lieu dédié à la prise en charge de toutes victimes de violences est un réel atout. Le bus santé femme de l’Institut des Hauts de Seine est important aussi pour le dépistage de ces violences. 

Le Département s’implique déjà dans la lutte contre ces violences, du fait ses compétences en matière de protection de l’enfance et de son rôle de chef de file de l’action sociale. Ses services interviennent à différents niveaux pour prévenir, détecter, évaluer des situations de violences et pour orienter, accompagner, protéger les victimes. Le département intervient sur la prévention des violences sexuelles et intra-familiales grâce aux centres de planification et d’éducation familiale et aux intervenants sociaux qui ont un rôle de sensibilisation et de prévention auprès des jeunes. 

Il faut néanmoins aller plus loin et voici quelques pistes : 
  • Accentuer la sensibilisation des jeunes enfermés dans des stéréotypes et des rôles prédéterminés,  
  • Former davantage de professionnels départementaux à appréhender les situations complexes et émotionnellement fortes, afin de disposer de « référents » dans les services, 
  • Faire participer des intervenants sociaux afin d’améliorer l’écoute, dans les commissariats de police 
  • Augmenter les places d’hébergement 
  • Ouvrir un “RSA d’urgence » pour les femmes victimes afin de leur éviter une indépendance financière  

Ces violences ont été considérées pendant très longtemps comme relevant de la sphère privée, intime. Désormais, les pouvoirs publics se sont emparés de cette question.  “Me too” a libéré la parole, à nous de libérer l’écoute et de mettre tous les moyens pour aider les victimes. 

Retrouvez également notre communiqué de presse à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ICI.

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