Quels contrôles des PMI auprès des crèches privées ? Quelle vision à long terme ?
Question orale du groupe Écologistes & Socialistes lors de la séance plénière du Conseil départemental des Hauts-de-Seine du vendredi 18 octobre 2024, présentée par Astrid Brobecker.
L’actualité nous permet de dresser un constat sévère sur le recours aux crèches privées, tant au niveau national que dans notre département. Le livre Les Ogres du journaliste Victor Castanet met en lumière de nombreuses dérives et arrangements avec la législation, comme le fait de déclarer les mêmes professionnels sur plusieurs établissements en même temps pour augmenter artificiellement les effectifs.
Dans les Hauts-de-Seine, en mai dernier, le Parisien se faisait l’écho des résultats d’une inspection de la PMI à la crèche privée La Maison Bleue de Meudon, avec la suppression une vingtaine de berceaux. On sait que les agents de la PMI sont en première ligne pour assurer le bien-être et la sécurité des enfants dans ces crèches, et on ne saurait suffisamment louer leur travail.
Au-delà des cas exposés par la presse, nous voudrions des détails sur cette activité :
- Combien d’inspections du type de celle à la Maison Bleue sont réalisées chaque année ?
- Quel effectif parmi les agents du département est mobilisé pour ces tâches de contrôles ?
- Cette année, d’autres crèches privées ont-elles dû revoir de fond en comble leur organisation, voire ont dû fermer, du fait de ces contrôles ? Peut-on avoir une estimation du nombre de berceaux fermés ?
Ces dérives sont propres au modèle même de la crèche privée à but lucratif, et cela implique de poser à nouveau la problématique de l’offre publique de places en crèches. En effet, nous apprenons que les parents impactés par les fermetures de berceaux à Meudon n’ont pas pu bénéficier de places en crèche près de chez eux, voire même au sein du département.
Ne serait-il pas temps d’augmenter notre offre publique, afin de proposer des alternatives abordables et sûres aux familles altoséquanaises et d’éviter les dérives d’un modèle à but lucratif peu scrupuleux ?
Retrouvez ICI notre compte rendu complet de la séance publique du 18 octobre 2024.