Pour la rentrée : ne pas oublier l’EVARS ! 

Tribune de Dominique TRICHET-ALLAIRE, HDS n°7 de septembre-octobre 2025 

L’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS) a plusieurs objectifs : transmettre des connaissances sur la sexualité et la santé, sur la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles, favoriser des choix éclairés et responsables, lutter contre les discriminations – sensibiliser aux stéréotypes, notamment de genre, et promouvoir l’égalité femmes-hommes – et prévenir les violences sexuelles et le harcèlement en inculquant les notions de consentement, de respect et de Droit. 

Les lacunes en cette matière sont souvent mises en lumière à travers d’événements tragiques comme les violences faites aux femmes allant jusqu’au féminicide, les violences faites aux enfants et notamment l’inceste, les violences envers les personnes LGBT, ou plus banalement l’augmentation du sexisme.  

Et pourtant 85% des élèves des écoles, des collèges et lycées aujourd’hui ne bénéficient pas de cette éducation alors même qu’il s’agit d’une obligation légale depuis 2001 ! Nos institutions sont hors la loi.   

Pire que cela, les associations œuvrant pour la santé sexuelle et reproductive, comme les CIDFF et le Planning Familial, alors qu’elles sont reconnues comme des institutions ayant des missions de service public, voient une baisse constante de leurs subventions. Les premières victimes de ces baisses sont les usagers.  

Dans les Hauts-de-Seine, le Planning Familial 92 peine à remplir ses missions. Avec une subvention de quelques milliers d’euros seulement dans un Département qui affiche un budget de plus de deux milliards d’euros, sa permanence ne peut être ouverte qu’un jour par semaine et ne dispose que d’une seule antenne.  

L’association arrive malgré tout à toucher 10 737 personnes via les accueils physiques, téléphoniques et animations dans les établissements scolaires et les centres sociaux des Hauts-de-Seine. Mais combien de personnes n’ont pas réussi à se déplacer jusqu’à leur antenne ? Combien ont dû attendre longtemps, trop longtemps pour avoir un rendez-vous ? Combien de collèges sans intervention d’EVARS ? Combien de jeunes de l’ASE sans accompagnement ?  

Alors que les besoins sont immenses, il est difficilement compréhensible de ne pas les soutenir à la hauteur du service public rendu !  

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