Lutte contre la précarité menstruelle des jeunes filles confiées à l’Aide sociale à l’enfance
Question orale présentée par Astrid Brobecker au nom du groupe Écologistes & Socialistes, lors de la séance plénière du Conseil départemental du vendredi 11 avril 2025.
La précarité menstruelle est un véritable enjeu de santé publique auquel les femmes, et en particulier les jeunes femmes, sont confrontées en France. En 2023, le gouvernement estimait que le manque de protections périodiques touchait près de 4 millions d’entre elles, soit 1 femme sur 3.
Nous savons que le Département des Hauts-de-Seine a pris la mesure de ces besoins. Les dispositifs déployés par l’Institut des Hauts-de-Seine, notamment les opérations Toutes Culottées et les forum « Giga La Vie », sont la preuve de son engagement à ce sujet.
On peut s’interroger néanmoins sur la couverture complète des situations rencontrées. En effet, au premier rang des jeunes en grande précarité se trouvent les jeunes filles confiées à l’Aide sociale à l’enfance, dont une partie peut certainement échapper au bénéfice des dispositifs à destination des collégiennes Altoséquanaises. Par exemple, certaines jeunes filles confiées à l’ASE de notre Département ne résident pas, ou ne sont pas scolarisées, dans notre territoire (celles-ci n’ont d’ailleurs pas non plus accès à nos PMI et Centres de santé sexuelle (CSS)). Les aléas de parcours individuels parfois complexes peuvent également priver certaines jeunes filles de pouvoir participer à ces opérations. Cette problématique perdure pour des âges plus élevés qui doivent aussi être pris en compte. En effet, nous avons la charge des jeunes confiées à l’ASE jusqu’à leurs 21 ans, donc largement au-delà de leur scolarité en collège – les besoins, les questionnements, la morphologie des 15-21 ans étant assez différents de ceux des collégiennes.
Des dispositifs spécifiques sont-ils mis en place (ou en cours de réflexion), pour soutenir l’accès des jeunes filles confiées à l’ASE tant aux protections périodiques qu’à l’information autour de la santé menstruelle en général
En l’absence éventuelle de dispositifs spécifiques, pourrait-on étendre nos dispositifs existants, et si besoin faire appel également à des associations, pour s’assurer d’un accès continu des jeunes filles confiées à l’ASE à des protections menstruelles adaptées ainsi qu’à l’information dont elles ont besoin, dès le début de l’adolescence jusqu’à la fin de leur prise en charge par nos services ?