Mobilités dans les Hauts-de-Seine et RD 920
Tribune de Dominique TRICHET-ALLAIRE, parue dans le HDS n°2, novembre-décembre 2024
La question des mobilités et de leur avenir est centrale. Enjeux climatiques, environnementaux, mais aussi sociaux. Les questions de sécurité, de santé et de qualité de vie sont également concernées.
Sur la région Ile-de-France le plan global sur les mobilités n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux. Comme le recommande l’ADEME, nous devons passer la part modale du vélo à 24% en petite couronne, pour 2030. Les déplacements motorisés doivent baisser de 15 à 25%, le secteur des transports étant la première source des gaz à effet de serre.
Alors que l’assemblée départementale a adopté en 2022 son plan vélo, le groupe Écologistes et Socialistes s’inquiète d’un plan des mobilités au rabais pour les Altoséquanais. L’investissement prévu ne permettra la création que de 120 km de pistes cyclables d’ici 2028, quand la longueur du réseau routier départemental est de 440 km et que la longueur totale du réseau routier est de 1832 km.
Dans ce contexte, que devient le projet d’aménagement de la RD 920 ?
Cette route qui traverse une dizaine de communes du Sud des Hauts-de-Seine, de Paris à Bourg-la-Reine, voit son trafic routier décroître. Sa rénovation à l’ordre du jour depuis 15 ans n’a été que partiellement mise en œuvre et le projet est aujourd’hui à l’arrêt.
Il est urgent de retravailler un nouveau projet avec une préservation des couloirs-bus et la perspective d’évoluer vers un tramway, la préservation des arbres actuels, la mise en place de pistes cyclables de 2,50 m de large, bien séparées de la circulation automobile et piétonne, une sécurisation des cyclistes comme des piétons aux grandes et petites intersections, l’aménagement de carrefours à la hollandaise, du carrefour de la Vache Noire et la mise en place d’espaces piétons plus conséquents pour la vie de quartier et l’activité commerciale.
Nous attendons un aménagement transitoire de ce tronçon mais nous ne le voyons pas se mettre en œuvre. Nous demandons donc que le département entame rapidement ces travaux afin de sécuriser l’espace et assurer une meilleure qualité de vie aux habitants. D’autre part, nous resterons vigilants pour que ce projet reste transitoire et n’éclipse pas un projet global ambitieux pour cette route départementale.
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