La Seine Musicale – Convention d’occupation domaniale – Association ARPE Psy 92

Intervention de Joaquim Timoteo lors de la séance publique du Conseil départemental des Hauts-de-Seine du 17 octobre 2025.

Depuis la rentrée, nous voyons plusieurs délibérations portant sur du soutien à des associations œuvrant pour la santé mentale – c’est une bonne chose.

Ce soutien est au combien nécessaire quand on voit non seulement les indicateurs qui se dégradent, en particulier pour les jeunes, mais aussi les défaillances de l’Etat en la matière.

La semaine dernière, c’était la journée mondiale pour la santé mentale – et on ne peut pas dire que les acteurs de terrain aient dressé à cette occasion un portrait élogieux de la prise en charge de cette problématique dans nos politiques publiques, qu’elles soient nationales ou plus locales.

Mon propos s’éloigne ici un peu du contenu direct de la délibération qui est une simple mise à disposition de salle mais la nature de l’occupation ciblée sur la question de la santé mentale doit nous rappeler aussi à nos exigences et engagements en la matière.

Les actions que nous pouvons soutenir et qui, comme proposé dans ce rapport, ont pour objectif de démystifier la santé mentale, d’informer et de sensibiliser le public sont bien sûr à encourager.

Mais il y a aussi comme vient de le rappeler le CESE dans un avis rendu cette semaine une urgence à agir en amont dans les politiques publiques en faveur du bien-être des enfants et des jeunes. Au collège et au lycée, plus d’un élève sur deux exprime un mal-être récurrent. Un enfant sur deux pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) souffre d’au moins un trouble psychique.

Ici, cette délibération nous propose d’allier notre compétence partagée de la Culture avec de la sensibilisation envers les thématiques de santé mentale dans un lieu culturel emblématique de notre département. Cette manifestation que nous soutenons (j’ai le programme sous les yeux) consacrera d’ailleurs un temps à la jeunesse.

Mais nous pourrions également mieux aborder ces sujets au sein de nos politiques éducatives concernant les collèges. Les ateliers Curious Lab, pourraient par exemple aborder ce thème pour leur édition prochaine. Pourquoi ne pas penser à renforcer les interventions de l’Institut des Hauts-de-Seine sur cette thématique avec des interventions en établissement en mobilisant étudiants et professionnels comme il sait déjà le faire avec succès sur d’autres opérations de sensibilisation et d’éducation.

Idem du côté des politiques des solidarités et de l’autonomie, il y a des pistes à explorer dans la mise en place de dispositifs de type « premiers secours en santé mentale » ou dans la politiques de soutien aux aidants par exemple.

Voilà nous voterons bien ce rapport mais notre groupe appelle par ailleurs à une inscription plus claire et affirmée en faveur de la santé mentale dans nos politiques départementales.

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